Quelques textes choisis méticuleusement, au postulat d’entrer en douceur et profondeur dans le concept d’Anarchie.
En préambule, il s’agit de fixer le sens commun que l’on peut observer des collectifs et individuEs anarchiste. Il n’est bien entendu pas question ici de parler pour autrui, de mettre des mots dans la bouche de, de simplifier ou biaiser les idées et les actes de celles-ci ou ceux-la. Il s’agit ici du commentaire d’un anonyme, praticien de l’anarchisme, conscient des limites qu’impose un monde contingent et capitaliste, même s’il est toujours question de pousser plus l’ouest. L’on est un tissus de contradictions et nos corps sont des champs de batailles.
Par ces acceptions un peu triviales, la perspective du locuteur est de donner à observer les imperfections, les dissymétries, les tentatives parfois erronées souvent inabouties mais avant tout sincères de nombreuses personnes qui mettent aux centres de leurs existences ce que d’aucunEs rejettent aux périphéries.
Pour en finir, il ne sera jamais question ici de dogmatisme, de catéchisme, de spécialisme. Les pratiques anars sont plurielles et en constantes évolutions-transformations. L’on postule ici que la lutte anarchiste convoque comme fil conducteur la mise à bas de touts rapports de dominations, quels qu’ils soient et où qu’ils soient.
La famille, la patrie, le travail, en particulier, mais toutes assemblées constituées sans omettre l’individu en lui-même, autocensuré, contrit, modélisé. Il n’est aucune région physique, géographique, cognitive etc. qui ne soit le lieu de pressions et de luttes de possession, a fortiori de domination. Il s’agit de les identifier et de se forger les outils à même d’en sortir, de s’en émanciper pour toujours.
L’anarchisme tel qu’on le conçoit ici est teinté d’empathie et de bienveillance, de solidarité et d’entraide, de douceur et d’affinité. Aux antipodes d’une lecture ascétique; austère et triste, qui empiéterait sur l’essentiel; la moelle substantifique de l’Anarchisme: embrasser ses amours, embrasser ses existences et tenir les barricades que l’on érige.
Nos maisons sont les tiennes. Ici le pain et le feu sont pour toutEs, les outils sont partagés, les attitudes respectées, Ni chefFE, ni charismatique, ni dominantEs jamais. Ici il y a toi et toi et nous et inversement.
/EN CONSTRUCTION-D’AUTRES TEXTES SOUS PEU/
- Anselme Bellagarrigue: Manifeste de l’Anarchie. 1850
- Le Congrès de l’internationale Anti-Autoritaire, St-Imier, 1872
- Piotr Kropotkin: l’ordre, 1881
- Mikhail Bakunin: Qu’est-ce que l’autorité, 1882
- Élisée Reclus: l’Anarchie, 1894
- Jean Grave: l’Anarchie son but et ses moyens, 1899
- Max Nettlau: Quelques idées fauses sur l’Anarchie, 1905
- E. Armand: Petit manuel anarchiste individualiste, 1907
- Errico Malatesta, Anarchie et Organisation, 1927
- Gian Piero de Belli: A propos de l’Anarchie
- Considération générales sur la rencontre internationale de l’anarchisme à St-Imier en 2012.
- Elisée Reclus, Hérodotes, stratégies, idéologies, géographie.