Il parait que, c’est sûr, le ridicule tue.
Tuons donc sans pitié, du premier au dernier,
Les emmerdeurs fliqueux, les gagneurs de deniers,
les intellos foireux aux théories obtues.
Tuons sans plus tarder les sales moucherons
Qui voudraient de l’ennui être les chaperons.
Tuons les empécheurs de rigoler en rond,
En carré en ovale, en ce qu’il vous plaira.
Tuons tous ces salauds, ces castrateurs, ces rats,
Tuons dès a prèsent tous ces vils scélerats.
Tuons les cons, les flics, mes collecteurs d’impots,
les juges, les bourreaux, les suiveurs de troupeaux, de tous ces cancrelats trouons vite la peau.
[…]Tuons évidemment les gardiens de prison,
Tous les politiciens, tous ceux dont l’horizon
Est de borner le nôtre à de strictes limites,
Qui donnent a bouffer la liberté aux mites[…]
Soyons intolérants! Vive le terrorisme!
Nous irons jusqu’au bout de ce jusqu’au-boutisme[…]
Haro sur l’ennemi! Sautons lui sur le râble!
Pas de juste milieu! Soyons déraisonnables!
A moi pieds nikelés, Abott et Costello,
Et Laurel et Hardy, mes amis, mes poteaux!
Placée entre vos mains toute tarte a la crème
Se mue magiquement en une arme suprême
Rondid’jui! Gloire à vous et gloire à Mack Sennett!
Vous l’avez inventé, je l’affirme tout net
L’attentat culturel le plus croquignolet,
le plus tord-boyautant, le plus ollé-ollé
L’attentat le plus gai auquel on s’est haussé:
C’est à vous que l’on doit l’attentat pattissier
Cet atentat dont nul, jamais, ne se relève.
N’importe quel crétin, lorsqu’il est entarté,
Est comme mort, occis, à jamais écarté;
Il est atteint, de fait, au point le plus sensible,
A savoir son honneur, qui a servi de cible.