janvier 2nd, 2016 — Actualité, General
Février 1916. Zürich. Cabaret Voltaire. Six mois durant, l’errance l’a disputé au pinacle. Six moi durant les canailles du Cabaret Pantagruel, artistes oisifs, désœuvrés indolents; de février à juillet ont écumé. Avant qu’on ne les muselle sous les griefs de « Tapage nocturne et Tapage moral ».
Le Cabaret Voltaire était né. Ou plutôt mort-né. Car l’on sait la contamination immédiate que le calcul procure. Dès lors que l’on engonce l’esprit mutin, frêle papillon de nos esprit. Neutralisé par la perspective et par la sédentarité. Apaisé par la continence qu’un refuge convoque.
Les aspérités, la dissymétrie et l’imperfection. Sont-ce là les mamelles nourricières de la révolte. La sédition perpétuelle ainsi ne peut ni se contenir, ni se projeter. Elle s’éveille sans compter et tout à fait indépendamment des conditions extérieures qui la justifient.
Elle se nourrit de la colère, de la rage qui du milieu de nos pairs; bousculéEs souvent, terraséEs parfois, l’on chemine de biais, l’on chevauche de face. Et jamais nos élans ne seront ni apaisés ni contenus. L’on débordera quiconque, geôlier d’un système; cerbère ou séide, cacique ou édile fera rempart du vieux monde qui nous assiège.
L’on ne défendra aucune posture. Incapable d’être statique ou de camper sur des positions. L’on est comme les mauvaises graines des mauvaises herbes. Tenaces, longèves et fertiles. JetéEs aux vents, malmenéES et disséminéEs, point de souches, de dernier carré ou de jardin suspendu que l’on ne fleurira. Enraciné de nos corps, volatiles de nos esprits; venimeux pour les méchantEs. BienveillantEs pour les gentils.
Nous serons DADA.
février 2nd, 2015 — CaféLibertaire/CercleAnarchiste, General, LibrAdio
Discussions du point de vue libertaire, échanges de pratiques et partages d’expérimentations. En somme, la place du village anar.
Cette Zone Autogérée Temporaire, tend à rassembler celles et ceux dont les affinités convergent et celles et ceux qui se sentent intuitivement, implicitement un attrait pour les marges du monde connus.
Il est ici question de reconstituer un réseau, des ressources, théoriques et concrètes, de se doter des moyens soit de riposte soit et avant tout de créations d’alternatives aisées, radicales et durables. L’acte simultané de l’idée, pour être clair.
La Café Libertaire, c’est un moment suspendu et bienveillant, construits collectivement et dont les desseins en constante progression ne sont que les aspirations jamais figées de celles et ceux qui les portent. L’absence d’autorité en est l’aventure qui commence immédiatement!
Rejoins la gangue!
libertaire@fepete.ch
décembre 8th, 2014 — Actualité, CaféLibertaire/CercleAnarchiste, General, LibrAdio
« …Il y désormais 6 ans et un jour, le 06 déc. 2008, Alexis Grigoropoulos gisait au coin d’une rue d’Exarcheia, une banlieue contestataire d’Athènes. Abattu par un flic susceptible. En effet le paquet de pandores a essuyé une salve de … mots.
Des quolibets quoi. Des lazzis. Des moqueries. Enfin largement de quoi sortir son gun et abattre un gueux… de 15 balais.
Existe-t’il des mots pour relater le méfait? Je crains que non. Il ne reste que la rage qui étreint nos mânes à s’en tordre de douleur. Parce que partout cette saloperie de toute puissance, accompagnée de l’impunité de corps et de corporation rend de tels actes possibles et réels.
Et que certes, l’on aurait envie de bourrer la gueule du iench de flic d’un chiffon imbibé et de lui bouter le feu. Qu’il brûle histoire qu’une fois au moins, qu’une fois seulement se soit une lumière. Et puis quoi?
Hier des manifs ont eu lieu à Athènes et en Grèce. Des éveils sporadiques un peu partout en europe. Et qui s’en soucie au final? La quantité n’en a vu, encore, que dégradations, saccages, et casseurs. Défilés de poncifs lénifiants d’une presse aux ordres, de médias de masse sous tutelle. Leurs mots, tels une litanie unique et reconduite en boucle, in permettent que l’on pense, que l’on recense même le forfait.
C’est que le pouvoir se sait aux abois. C’est que quoi que l’on n’en dise, l’on vit une fin de race du capitalisme. Avec ses reculs paniqués, ses effrois violent et ses derniers borborygmes répressifs. Et les complicités se dessinent. Et la vindicte inévitable commence d’affleurer… Alors dans ces dernières tentatives de survie, ou à tout le moins d’allonger un vieux règne devenu consanguin jusqu’à l’absurde, à la répression s’ajoute tout un dispositif d’occultation et de décérébration.
L’on évide de sens des mots, que l’on finit par supprimer. Substitués par des vocables désignés; vagues et inopérants.
Plus encore, l’on occulte le fait social. Très cyniquement l’on ment objectivement, littéralement. L’on omet, l’on sélectionne, l’on t’énonce, vissé dans une certitude d’appareil et droit dans les yeux ce que tu dois te représenter du fait sociétal, et de comment tu te l’in-représente individuellement et collectivement. Borg, tu assimiles l’air ambiant.
Mais le vernis craque.
Et son bruit ressemble violemment au craquement des os.
Son meilleurs amis, Nikos Romanos cinq ans plus tard, est incarcéré à la prison de Korydallos, haut lieu de la torture pendant la dictature des colonels et toujours mise à l’index par Amnesty & co pour les conditions délétères qui y règnent. Nikos est en grève de la faim depuis le 10 novembre. Il se meurt lui et d’autres en solidarité pour une « bouffée » de liberté. On lui refuse des permissions obtenues pour le droit d’étudier, conquises de haut-faits; des « permissions à des fins éducatives » c’est la goutte qui.
Mais pourquoi accoler ces deux histoire te questionnes-tu? parce qu’elle se réunissent d’elles même. Jointe de l’amitié conjuguée et augmentée par les valeurs qui menèrent Alexis et qui mènent Nikos; amis anarchistes, jetés contre ce mur de la stupidité d’un pouvoir nocif, infect, brutal, inepte et pire encore.
Parce que la violence des flics, séides d’un état crasse, est l’emblème des derniers jours de cette civilisation. Et que comment sera la prochaine dépend de nous maintenant et de nos petitEs qui viennent. Alors il est urgent d’en finir des prêt-à-penser et des leurres diffus. »
La Radio-émission de hier est dédiée à Nikos et aux grévistes de la faim solidaire, pour les combats qui ont cours et en souvenir de Alexis et de chacunEs qui souffrent dans leurs corps pour que toutEs vivent libre. Peut-être le CalCiné de demain aussi. En tout cas il est programmé par l’OPP; observatoire des pratiques policières. www.opp-ge.ch et ça c’est déjà des outils.
Infos entre autre sur: www.rage.noblogs.org
« défait le capitalisme, contre-fait le monde et ne te rends jamais ».
A-dage anar anonyme.
septembre 29th, 2014 — CaféLibertaire/CercleAnarchiste, General, LibrAdio, Littérature
Quelques textes viennent ajouter aux ressources présentes. Également la mise en ligne d’un forum. Celui-ci est encore inactif. Couplé aux rubriques libertaires tu trouves celles dédiées à librAdio. Il n’est pas du tout nécessaire de s’enregistrer pour en user. Cela est par contre inévitable si des velléités de gestions surgissent.
Clique sous l’image pour y accéder et n’hésite point à nous dire notre compte: kramps(@)autistici.org Pour rappel, le Café-libertaire est toujours à la recherche d’un espace de réunion…
Pour rappel également la premières des 6 conférences publiques du Groupe genevois de Philosophie; de 18h15 à 20h, Uni Mail/Genève, salle M 1140. Le 29 septembre: Marc Vuilleumier: « Bakounine et la Première internationale ».
Textes en préparation:
- Zones de Gratuité, à la reconquête des espaces urbains
- La Compétition, leurre et imposture d’une pseudo-notion
- L’Enrôlement; de la nécessité du nombre et de l’auto-soumission
Textes « externes » (voir également la page dédiée-colonne de droite-« Littérature »)
– Sais-tu c’est quoi la différence entre le capitalisme et le communisme?
– Non.
– Le capitalisme, c’est la domination de l’homme par l’homme.
– Et le communisme?
– C’est le contraire!
(Éclats de rire)
-
Nathalie Magnan, « Cartographie subjective et momentanée des cyberféministes«
« Le féminisme n’existe pas, il existe des pratiques féministes aux stratégies multiples. Dans l’espace cyber, les hommes ne peuvent pas nous interrompre. » (Kathy Rae Huffman)
Versailles, Décembre 1871 L’avocat général : il y a lieu de mettre Louise Michel en jugement pour :
1- Attentat ayant pour but de changer le gouvernement ;
2- Attentat ayant pour but d’exciter à la guerre civile
3- etc- 4-…
Article 35. – Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.
Cette série a été picorée sur l’excellent site: TheyLieWeDie. Tiens toi informé des nouvelles libertaires. ICI.
septembre 20th, 2014 — CaféLibertaire/CercleAnarchiste, CalCinéma, General, LibrAdio, Littérature, Portraits
Pourquoi encore un site internet? ne sont ils pas innombrables, quasi exhaustifs et ne touchent ils pas à la perfection?
C’est peut-être parce qu’il reste tant à faire et pour commencer à défaire que ce blog existe. Défaire des postures spécialistes, pointues; restituer de la simplicité sans pour autant n’altérer la pensée; les pensées, d’inspirations libertaire. C’est de les offrir aux éclosions dans les corps et les esprits qu’il s’agit ici. D’en énoncer la variété, la densité, la durabilité et l’incompressible inventivité parmi ces pensées, leur aspirations et leur matérialités.
Ni l’on appartient à l’anarchie ni elle n’appartient à quiconque. Il ne s’agit pas simplement d’une doctrine comme certains tendent à la réduire. L’An-Arkhé grec, c’est- à-dire l’absence de commandement ne désigne, dans sa plus simple acception, que l’absence de commandement et c’est là, aussi trivial et singulier que cela paraisse, le tohu-bohu qui pourrait cascader le vieux monde à la fosse. l’absence de commandement d’autrui sur sois, de sois sur autrui et de sois à sois-même. Point de domination jamais. Nous y reviendrons.
Ici deux axes ont cours. Une mise à disposition de ressources sélectionnées avec soins, pour que dans les termes simples mais non simplistes, le plus grand éventail du spectre anarchiste soit abordé. Au travers du texte, de l’acte, de la chanson, etc. de nombreux/ses anar-libertaires ont défié l’Autorité aux desseins de l ‘abattre par tant de modalités, d’astuces et d’inventivités! Il s’agit donc de s’en restituer un peu.
« Tout pouvoir est maudit » la peste c’est la domination, la hiérarchie le choléra.
Plutôt que le pouvoir, l’on pense à la domination pour être précis. Puisque POUVOIR faire quelques chose implique des stratégies qui peuvent résider aux antipodes de la domination. Il s’agit d’identifier les zones sombres de la Domination. C’est un travail ardu. L’on sait comme les massmédias dominant sapent la conscience. Leurs intérêts sont ailleurs, leurs collusions tristes parlent pour ellEux.
Identifier les lieux de dominations, concrets et abstraits, convoqués ou impérieux, implicites ou organisés; tel peut prétendre bien imparfaitement opérer « LibertAireS ». C’est un premier pas décisif vers leur dépassement complet et définitif.
Le deuxième axe que l’on surgi, c’est de recouvrer un réseau, plusieurs réseaux. C’est de libérer la parole et l’acte de concert. C’est d’avoir pignon sur rue, de se prêter à la critique de touTes, de se trouver accessible et reliés, ensemble et nombreux. Ainsi le Café Libertaire cherche à se réunir régulièrement, là ou il le pourra dans Genève. Le Café Libertaire cherche à rassembler bien entendu des anarEs, des libertaires, des affinitaires, des solidaires, et celles et ceux qui s’interrogent sur les devenirs et leurs modalités de nos conditions. Viens donc dire et faire au Café Libertaire!
Viens expérimenter l’autogestion, l’horizontalité, le partage et l’échange de bons procédés…Viens relire et redire et refaire le monde; ensemble.
Infos contre un message: kramps(@)autistici.org